Il est clairement démontré qu’il est préférable de montrer aux enfants des compétences relationnelles qui ne dégénèrent jamais en préjudice physique.

La fessée semble être instantanément efficace. Si un enfant se comporte mal – s’il jure ou qu’il fait quelque chose qui vous pousse à bout – et que vous lui donnez une fessée, le comportement cesse immédiatement.

L’effet est tellement apparent qu’il peut entraîner une sorte d’illusion. L’expérience vécue a tendance à être plus puissante que les faits. Un des rares souvenirs que beaucoup de gens gardent de leur petite enfance sont les moments où ils ont reçu une fessée. Le désir de croire que c’était «pour notre propre bien» est fort, ne serait-ce que parce qu’une interprétation alternative est sombre.

C’est face à de telles expériences personnelles que la science bat son plein depuis des générations. Selon le Dr Gilles Lazimi, médecin généraliste et coordinateur de la campagne de prévention “Stop aux Violence Éducatives Ordinaires”, quelque 90% des parents ne sont pas malveillants mais reproduisent les violences qu’ils ont subies et répondent à l’injonction de la société qui fait croire qu’autorité veut forcément dire violences. Ainsi, beaucoup estiment encore que la fessée est appropriée, même si des décennies de recherche ont montré qu’elle était à la fois inefficace et nuisible. Le refrain qui est toujours évoqué est le suivant: « Eh bien, j’ai reçu des fessées et je me suis bien tiré. »

Depuis des années, chercheurs et psychologue mettent en garde contre la fessée et de nombreux pays, dont la France fait partie depuis 2019, se sont dotés de lois pour interdir sa pratique. Une convention des Nations Unies de 2007 a déclaré que les châtiments corporels violaient la Convention relative aux droits de l’enfant, qui protège les enfants de «toutes les formes de violence physique ou mentale» et devrait être interdite dans tous les contextes. 

La fessée est une punition, et la punition ne fonctionne pas ! « Chaque fois que l’on punit l’enfant, on l’humilie, on le fait souffrir, et cela entrave le bon fonctionnement de son cerveau.” Nous explique Catherine GUEGUEN.

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